Evolution de l'année scolaire 2012-2013 : Prêt, on attend que les grands jours



Apprenants et enseignants font les derniers réglages pour affronter les examens de fin d'année dans tous les établissements publics comme privés d'enseignements primaire et secondaire général.

Dans ce bureau, pas de répit pour le censeur et son adjoint. Professeurs et apprenants y font des va et vient. Les premiers sont les plus fréquents. Qui pour déposer son planning, qui pour déposer des propositions d’épreuves dans sa matière pour le compte des derniers devoirs.  On est au collège d'enseignement général (CEG) de Pahou. Les examens approchent, le Brevet d'Etude du Premier Cycle (BEPC) pour le 10 Juin et le Baccalauréat pour le 17 Juin. Et on s'active. « Je suis en train de récupérer les plannings que j’avais remis aux enseignants en début d’année. Je vais ensuite les comparer aux cahiers de texte pour voir le niveau d’exécution », explique Félix DOSSOU, censeur du CEG de Pahou.
L’année scolaire 2012-2013 est dans sa dernière phase. Finis les programmes scolaires, l'heure est à la révision et aux examens blancs dans la plupart des établissements. C’est le moment pour les élèves et écoliers de redoubler d’efforts en vue de combler les vides pour réussir l’année scolaire. Ce petit document que récupère le censeur Félix DOSSOU, est composé de plusieurs fichiers et renferme tous les thèmes par matière et la période d’exécution de chaque thème. Et le point que Félix DOSSOU en fait le rassure.
Il y a donc espoir, ….
Au Cours Secondaire Protestant de Gbéto à Cotonou, Jacob SAVI montre une fiche sur laquelle il a relevé, avant notre arrivée, l’évolution du programme dans certaines filières. « Nous progressons normalement dans le programme. Dans certaines matières les professeurs sont à la fin du programme. Pour les autres, il leur reste un ou deux thèmes pour finir », précise ce professeur de comptabilité dans cet établissement privé.
Dans la salle de classe qu'il occupe, il y a Berthe, une collégienne concentrée sur ses exercices de comptabilité. Installée dans cette salle inoccupée, elle faisait ses devoirs sous la supervision de son professeur. « Nous sommes au moment des révisions, et en dehors de mes heures de cours, je les aide un peu à s’améliorer », explique Jacob SAVI. « Mes résultats ne sont pas du tout bons en comptabilité. Et cette période de révision va vraiment m'aider », précise Berthe. Au collège d'enseignement général de Houyiho, c'est également rassurant. Selon Alimi FAGBEMI, censeur de ce collège de Cotonou, tout se passe normalement.
« En économie, je suis au niveau du dernier thème que ce soit en classe de seconde, première ou terminale », explique un professeur du CEG Pahou. Avant   d'ajouter : « Nous finirons à temps. Nous avons une marge de manœuvre pour les révisions avant les devoirs du 13 Mai ». Ses propos sont renforcés par celui de son censeur. « Nous avons fini les programmes. Nous entrons dans le mois de Mai, le mois des révisions. Et le 13 mai, à un mois des examens, nous allons faire les derniers devoirs de l’année. Cela nous permettra de connaitre le niveau des enfants avant les examens ».
...au primaire aussi
Mardi 30 Avril 2013. Au complexe scolaire public Pahou Centre, centre d’examen pour le Certificat d’Etude Primaire (CEP). C’est l’heure de la composition de l’examen blanc du Cep 2013. Comme prévue sur toute l’étendue du territoire national, les apprenants de la circonscription scolaire de Ouidah ont planché les lundi 29 et mardi 30 Avril. « Nous sommes en plein examen blanc depuis hier. On finit aujourd’hui et à partir du jeudi, nous ferons la correction collective des épreuves des élèves pour voir leur niveau afin de voir ce qu’il faut ajuster », confirme Mathias DOVONOU, directeur du groupe B de l’Ecole Primaire Publique (EPP) de Zoungoudo à Pahou, examinateur au complexe scolaire public de Pahou centre. Dans les salles de classes, les écoliers composaient. « Tout se passe normalement et on sera prêt pour le CEP. Dans mon établissement, on avait fini le programme depuis quelques semaines. Et j’avais prévu un examen blanc pour les enfants avant que le ministère n'organise l'examen blanc national ». Il n'y a donc rien à craindre, expriment sereinement Mathias DOVONOU et ses collègues rencontrés dans cette école.
Et pour cause...
Pour Félix DOSSOU, l’année scolaire a réussi pour plusieurs raisons. La première raison qu'il énonce, c'est qu'il n'y a pas eu de perturbations. Mais rappelons tout de même l'embargo qu'il y a eu sur les copies d'évaluations dans les établissements publics à la fin du premier semestre.
Désiré SENOU expliquait en Mars dernier : « Il n’y a aucun mouvement de grèves. Mais nous avons pris des mesures pour montrer à l’autorité que nous sommes mécontents et que ce que nous réclamons est bel et bien dans nos droits ». Il est professeur certifié en Histoire et Géographie, secrétaire à la revendication et à la formation syndicale du syndicat national pour l’éthique dans l’enseignement au Bénin (Syne Bénin), un syndicat membre du front d’action des syndicats des trois ordres de l’enseignement au Bénin. Des mesures qui constituaient selon ses propos, « une motion d’embargo sur les résultats ». « Nous travaillons normalement dans nos établissements. Nous faisons les activités pédagogiques, les interrogations et évaluations mais nous n’allons pas déposer les notes. C’est une manière de situer les responsabilités », développait-il. Mais  cela n'a pas, semble-t-il, perturbé le déroulement de l'année scolaire. Puisqu'aucun mouvement de grèves n'a suivi.
Au-delà de cette raison, le censeur du CEG Pahou évoque la disponibilité des enseignants dès les premiers jours de la rentrée. « Il n’y a pas eu beaucoup de départ et d’arrivée au niveau des professeurs. Les permanents avaient leur emploi du temps dès le premier jour de la rentrée. Les honoraires (ou vacataires) avaient eu leur emploi du temps quelques jours  après parce qu’il fallait faire le point des horaires restants et étudier aussi leurs dossiers. Mais on n’a pas eu de difficultés avec les dossiers parce qu’on travaillait déjà avec la majorité ». « Les animateurs d’établissements (AE) ont été élus très tôt. Et ils tiennent leur séance chaque mercredi. Et avant chaque devoir, on organise aussi une séance qu’on appelle séance de vérification de programme », ajoute-t-il.
Autant de conditions qui ont favorisé le bon déroulement de l'année scolaire selon ce censeur. « Est-ce que les programmes existent ? Oui. Est-ce que l’établissement dispose d’enseignants pour l’exécuter ? Oui. Est-ce que les programmes ont été mis à la disposition des enseignants à temps ? Oui. Est-ce que les AE sont élus ? Oui... Ce sont des questions très simple qui permettent de parler d'une année scolaire réussie », conclut-il en vrai pédagogue.

Par Ablawa BOKO
(Réalisé en Mai 2013 pour Education Tribune)

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